Le Crédit d'Impôt Jeu Vidéo en danger : quel futur pour les studios français ?

Le Crédit d'Impôt Jeu Vidéo en danger : quel futur pour les studios français ?

Le Crédit d’Impôt Jeu Vidéo (CIJV) est sur la sellette en France, soulevant une vague d'inquiétudes sur l'avenir des studios de développement français. Instauré en 2007, le CIJV a été un levier de compétitivité pour nos entreprises dans l'arène mondiale, grâce à son soutien financier crucial, allant jusqu'à 30% des coûts de création d'un jeu vidéo, plafonné à 6 millions d'euros. Cet avantage couvre une multitude de dépenses essentielles, des salaires des créateurs aux coûts de sous-traitance, faisant de lui un soutien indispensable pour la croissance et l'innovation du secteur vidéoludique national.

Cependant, ce pilier du développement vidéoludique est aujourd'hui contesté. L'Inspection Générale des Finances, dans son rapport "Revue de dépenses : les aides aux entreprises", critique le CIJV en le décrivant comme bénéficiant à un cercle restreint, tout en soulignant son absence d'évaluation régulière. Face à ce tableau, le gouvernement envisage de réduire ou de supprimer cette aide, ce qui pourrait entraîner des répercussions considérables non seulement pour les studios existants mais aussi pour l'attractivité globale de la France en tant que hub créatif du jeu vidéo.

Dans un contexte international où des pays comme le Royaume-Uni, le Canada et l'Allemagne renforcent leurs propres crédits d'impôt pour attirer les développeurs, la France risque de perdre son avance. L'étude d'Analysis Group montre que le CIJV a engendré plus de 2 500 emplois et a propulsé la croissance du secteur à un rythme surpassant d'autres pays européens. De plus, selon le CNC et le Syndicat National du Jeu Vidéo, chaque euro investi dans le CIJV génère trois euros de recettes fiscales, rendant ce crédit non seulement autofinancé mais aussi bénéfique pour l'économie française.

Devant cette possible coupe budgétaire, l'industrie du jeu vidéo française pourrait voir un ralentissement de sa croissance, une fuite de ses talents et une réduction de sa capacité à innover. La suppression du CIJV ne serait donc pas seulement un coup dur pour les studios de jeu vidéo, mais également pour l'économie créative et numérique française dans son ensemble.

En conclusion, le CIJV est bien plus qu'un simple mécanisme fiscal; il est un vecteur de croissance, d'innovation et de compétitivité internationale. Supprimer ou même réduire cet avantage fiscal serait un pas en arrière pour l'industrie vidéoludique française, à une époque où le soutien à la créativité et à l'innovation devrait être une priorité. Pour rester compétitive et dynamique, la France doit réfléchir à l'impact de telles décisions et envisager des stratégies pour renforcer, plutôt que diminuer, son soutien à un secteur aussi vital.

Yannis Calvo
A propos de l'auteur

Yannis Calvo

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.