Nos impressions sur Kingdom Come Deliverance 2 : l’histoire au cœur du jeu

Lorsqu’il est sorti en 2018, Kingdom Come Deliverance avait marqué le monde du jeu vidéo par son approche unique : une reconstitution minutieuse du Moyen Âge, loin des clichés. Six ans plus tard, le studio Warhorse revient avec Kingdom Come Deliverance 2, une suite qui pousse encore plus loin les ambitions de l’original. Après une dizaine d’heures de jeu, voici nos impressions.

Une fidélité historique bluffante

Le jeu reprend exactement là où le premier opus s’était arrêté. Vous incarnez à nouveau Henry, un ancien forgeron devenu garde du corps. L’intrigue se déroule en 1403, en pleine guerre civile dans le royaume de Bohème (actuelle République tchèque). Mais ici, le vrai protagoniste, c’est le monde qui vous entoure.

Les développeurs ont collaboré avec des historiens pour offrir une reconstitution d’une précision extrême. Les bâtiments, vêtements, armes et même les modes de vie ont été recréés avec soin. Vous traversez des villages dont l’urbanisme reflète parfaitement l’époque, visitez des châteaux modélisés comme ils étaient au XVe siècle, et découvrez des détails qui rendent l’expérience incroyablement authentique : les tanneurs travaillent à l’écart des villages à cause des odeurs, et un noble refusera de vous parler si vous êtes mal habillé ou négligé.

Un monde vivant et impitoyable

Cette fidélité au Moyen Âge ne se limite pas à l’esthétique. Kingdom Come Deliverance 2 propose une véritable simulation de vie. Henry doit gérer sa faim, sa fatigue, son hygiène et ses blessures. Les déplacements prennent du temps, et une mauvaise préparation peut vous coûter cher. Par exemple, voyager de nuit augmente le risque de tomber sur des bandits ou des loups.

Ces contraintes ne rendent pas le jeu frustrant, mais ajoutent une profondeur unique. Chaque décision compte : devez-vous économiser pour un cheval ou tenter de le voler, au risque de vous attirer les foudres des autorités ? Préférez-vous travailler pour un forgeron ou remplir une mission pour un noble ? Ce gameplay riche et exigeant pourrait cependant rebuter les joueurs habitués à un style plus guidé.

Une expérience améliorée, mais encore perfectible

Le deuxième volet améliore de nombreux aspects du premier épisode : les mécaniques de jeu sont plus fluides, le rythme mieux maîtrisé, et le monde encore plus vaste. Cependant, tout n’est pas parfait. Les combats, inspirés de l’escrime médiévale, restent complexes et parfois frustrants. Les menus, bien que stylisés, manquent d’ergonomie, et le système de progression manque de clarté.

Enfin, la version française déçoit par son doublage inégal et ses dialogues parfois anachroniques. Malgré tout, ces défauts sont éclipsés par l’ambition et la qualité globale du jeu.

Verdict provisoire

Avec Kingdom Come Deliverance 2, Warhorse livre un jeu fascinant, à la fois immersif et exigeant. La rigueur historique et la liberté offerte aux joueurs en font une expérience unique, même si son rythme lent et son gameplay complexe pourraient ne pas convenir à tous. Heureusement, aucun bug majeur n’a été constaté dans cette préversion, ce qui laisse espérer une sortie sans accroc.

Les fans du premier opus seront comblés, et les curieux trouveront ici une porte d’entrée captivante dans un Moyen Âge rarement aussi bien représenté.