DOOM: The Dark Ages – Un retour brutal et médiéval

Après la frénésie survoltée de DOOM Eternal, id Software change de tempo avec DOOM: The Dark Ages. Ce nouvel opus se veut plus ancré au sol tout en conservant l’ADN nerveux et viscéral de la franchise. Le studio adopte une approche inédite : une ambiance médiévale-futuriste, des mécaniques revisitées et un arsenal aussi brutal qu’original. Trois heures de jeu suffisent pour confirmer que l’expérience reste intense, mais avec une touche de stratégie supplémentaire.

Un Slayer plus lourd, mais toujours aussi redoutable

Dès les premières minutes, un changement majeur saute aux yeux : le Slayer n’a plus la même agilité. Exit le double saut et le dash, place à un personnage plus massif, dont l’armure pèse réellement dans les déplacements. Il lui faut un court instant pour atteindre sa vitesse de sprint, et une onde de choc se déclenche lorsqu’il chute de haut. Moins acrobatique, certes, mais toujours aussi rapide quand il s’agit d’éliminer des démons à la chaîne.

En contrepartie, le level design s’adapte en conséquence. Fini les plateformes pensées pour les sauts périlleux, place à des arènes plus lisibles et mieux structurées. Ce choix permet de recentrer l’expérience sur le combat et le positionnement, sans pour autant sacrifier le dynamisme propre à la série.

Un bouclier indispensable au combat

La véritable star du gameplay, c’est le bouclier-tronçonneuse. Plus qu’un simple accessoire défensif, il devient une pièce maîtresse du combat. En l’absence d’esquive, il sert à encaisser les coups, mais aussi à charger les ennemis, briser leurs armures et même être lancé pour immobiliser les plus coriaces.

Le bouclier permet également d’exécuter des parades parfaites. En bloquant au bon moment, l’ennemi est assommé, ouvrant la porte aux célèbres glory kills, toujours aussi sanglants et jouissifs. Chaque parade réussie accélère aussi la recharge des attaques au corps-à-corps, rendant ce mécanisme central dans l’approche du combat.

Des mécaniques de combat repensées

Les bases de la série restent intactes : abattre un ennemi redonne de la vie, brûler une cible offre de l’armure et les attaques au corps-à-corps régénèrent les munitions. La nouveauté vient du système de charges pour les armes de mêlée. Conserver ces charges permet de déclencher une série d’attaques dévastatrices, idéales pour se débarrasser rapidement des plus gros démons.

Côté armement, peu d’armes étaient disponibles dans cette preview, mais le Reaver Chainshot, une masse d’armes accrochée à une chaîne, a su se démarquer par son impact visuel et sa puissance redoutable. Chaque coup porté est un pur plaisir, rappelant le soin qu’apporte id Software à la sensation de tir.

Méchas, dragons et zones ouvertes : des nouveautés en demi-teinte

Deux phases de gameplay plus expérimentales ont aussi été testées : le pilotage d’un mécha géant et une séquence de vol sur un dragon. Si le mécha impressionne par son impact et sa mise en scène, le dragon, lui, peine à convaincre. La phase de tir sur rails rappelle Panzer Dragoon, mais sans la profondeur ni le dynamisme nécessaires pour captiver. Espérons que la version finale enrichira cette mécanique.

Autre nouveauté, une zone semi-ouverte qui tranche avec la structure habituelle de DOOM. On y retrouve des missions secondaires, des affrontements optionnels et des secrets à découvrir. Si cette approche fonctionne bien, elle souffre de quelques défauts, notamment l’absence de voyage rapide et des énigmes trop simplistes.

Un pari audacieux qui intrigue

Avec DOOM: The Dark Ages, id Software prouve une fois de plus sa maîtrise du FPS tout en explorant de nouvelles idées. Si certaines restent à peaufiner, l’essence frénétique de la série est toujours là, portée par un gameplay brutal et précis. Reste à voir si l’expérience complète saura maintenir cette fraîcheur sur la durée.