Switch modifiées : Nintendo fait condamner un revendeur au Japon

C’est une première dans le monde du jeu vidéo : un homme a été condamné à une peine de prison pour avoir revendu des consoles Nintendo Switch modifiées. Les faits se sont déroulés au Japon, pays d’origine de la firme. L’homme, âgé de 58 ans, est accusé d’avoir installé des modchips sur des consoles d’occasion avant de les revendre en ligne pour environ 195 dollars. Ces Switch contenaient en plus une trentaine de jeux piratés.

Ce n’est pas un cas isolé, mais cette décision de justice marque un tournant. Nintendo, qui défend vigoureusement ses franchises et son matériel, s’est souvent montré intraitable face au piratage. On se souvient notamment de la fermeture de l’émulateur Yuzu, ou de la plainte colossale de 47 millions de dollars contre un développeur. Ici, il ne s’agit ni de piratage à grande échelle, ni de vol de données, mais plutôt d’une activité artisanale devenue illégale aux yeux de la loi.

Le tribunal de district de Kochi a condamné l’accusé à deux ans de prison, une amende de 500 000 yens (environ 3 000 euros), et trois années de mise à l’épreuve. Une décision qui rappelle l’affaire de Gary Bowser, membre du groupe Team Xecuter, arrêté en 2020 pour avoir commercialisé des systèmes de jailbreak pour la Switch. Ce dernier a passé trois ans derrière les barreaux et reste redevable de plusieurs millions de dollars à Nintendo.

Dans un communiqué, l’entreprise japonaise avait alors salué le travail des autorités, affirmant que ces actions illégales portaient un préjudice sérieux à l’industrie du jeu vidéo dans son ensemble. Un message clair : modifier et revendre des consoles, même en petite quantité, peut désormais mener tout droit en prison.