Ninja Gaiden: Ragebound – Un vent de nostalgie souffle sur les ninjas

Ninja Gaiden: Ragebound n’est pas là pour surfer sur le succès de Blasphemous. C’est une déclaration d’amour assumée aux racines 8-bits de la saga. Et surprise : ce n’est pas Team Ninja qui est aux commandes, mais The Game Kitchen, un studio espagnol surtout connu pour la série Blasphemous, avec son ambiance sombre et son gameplay exigeant. Ici, changement de ton total : bienvenue dans un univers coloré, intense, un brin kitsch… mais dans le bon sens du terme.

Derrière ce projet, on retrouve David Jaumandreu, directeur et producteur du jeu : "Je suis un enfant des années 80", confie-t-il. "J’ai toujours ma cartouche du premier Ninja Gaiden chez moi." Autant dire que Ragebound est un rêve devenu réalité pour lui et son équipe. Le développement a d’ailleurs débuté en parallèle de Blasphemous 2, après que Dotemu (éditeur de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder's Revenge) a repéré leur travail.

Un gameplay nerveux et exigeant

Visuellement, on pourrait croire à une suite spirituelle de Blasphemous, mais la comparaison s’arrête là. Là où Blasphemous est lent, sombre et pesant, Ragebound explose d’énergie. Le rythme est rapide, les niveaux vous notent sur vos performances et les combats vous poussent à jouer vite, bien, et sans prendre trop de coups.

Dès le départ, The Game Kitchen voulait proposer deux personnages jouables. L’un d’eux vient du Black Spider Clan, habituellement considéré comme l’ennemi juré de Ryu Hayabusa. L’histoire se déroule pendant les événements du jeu Ninja Gaiden de 1988. Ryu étant parti aux États-Unis pour venger la mort de son père, c’est Kenji Mozu, un nouveau personnage, qui doit défendre le village des Hayabusa contre une invasion démoniaque.

Autre personnage important : Kumori, membre du Black Spider Clan. Un twist scénaristique les force à fusionner leurs âmes pour survivre, et leurs compétences se complètent durant tout le jeu. Kenji manie le katana avec rapidité, peut rebondir sur les ennemis, tandis que Kumori utilise ses kunais pour se téléporter et franchir des obstacles inaccessibles autrement. Mais attention : Kumori ne peut apparaître que pour une durée limitée, ce qui ajoute une tension supplémentaire aux phases de plateforme.

Des sensations à l’ancienne, remises au goût du jour

L’un des points forts du jeu, c’est la sensation de fluidité dans les mouvements et les combats. Que ce soit pour escalader les plafonds, éviter les projectiles, ou enchaîner les ennemis avec style, Ragebound mise sur la réactivité et le feeling. Et ça marche. Les ennemis tombent après une ou deux attaques, mais leur nombre et leur variété vous obligeront à rester concentré.

Les affrontements rappellent les grandes heures des jeux d’action 2D, où le skill primait sur les effets spéciaux. En alternant entre Kenji et Kumori, vous pourrez explorer des chemins différents, exécuter des combos stylés, et parfois… vous casser les dents sur des séquences de plateforme très exigeantes.

Verdict : un Ninja Gaiden qui assume ses origines

Ce premier aperçu de Ninja Gaiden: Ragebound donne envie d’en voir plus. On sent que The Game Kitchen n’a pas juste voulu plaquer un skin de ninja sur Blasphemous. Il s’agit ici de proposer une vraie lettre d’amour aux fans de la série, tout en la rendant accessible à une nouvelle génération.

Sortie prévue cet été sur PC, Nintendo Switch, PlayStation et Xbox. Préparez vos réflexes, ça va trancher.