OpenAI lance son modèle o1, pensé pour raisonner lentement mais sûrement

OpenAI lance son modèle o1, pensé pour raisonner lentement mais sûrement

OpenAI vient de lever le voile sur son tout dernier modèle d'intelligence artificielle, baptisé o1. Cette innovation semble prendre le contre-pied des attentes habituelles en matière de vitesse, car elle est conçue pour prendre son temps, un peu comme le ferait un humain face à un problème complexe. Le but ? Permettre une réflexion plus profonde et un raisonnement logique plus affiné.

La particularité de ce nouveau modèle réside dans sa capacité à "réfléchir" plus longuement avant de proposer une réponse. Selon OpenAI, o1 a été entraîné à peaufiner son processus de pensée, à tester différentes stratégies et à reconnaître ses propres erreurs. Ce modèle est vu comme un outil potentiellement révolutionnaire pour les chercheurs en santé qui annotent des données de séquençage cellulaire, les physiciens qui créent des formules mathématiques et les développeurs de logiciels.

Les systèmes d'IA actuels, souvent comparés à des versions améliorées de l'autocomplétion, se contentent de générer des réponses basées sur des statistiques sans véritable "réflexion". Lorsque des médias comme Geekit ont testé la capacité de ChatGPT et d'autres chatbots à résoudre des jeux de lettres comme ceux du New York Times, les résultats étaient loin d'être convaincants, frôlant parfois le non-sens.

Avec o1, OpenAI espère redéfinir les normes de l'intelligence artificielle. Le modèle, selon l'entreprise, se mesure favorablement à des doctorants lorsqu'il s'agit de tâches complexes en physique, chimie, biologie, mathématiques et programmation. Par exemple, alors que le modèle phare actuel, GPT-4o, n'a résolu que 13% des problèmes d'un examen qualificatif pour l'Olympiade Internationale de Mathématiques, o1 en a résolu 83%.

Cependant, malgré ses progrès, le modèle o1 présente toujours des lacunes, notamment l'incapacité à naviguer sur le web ou à télécharger des fichiers et des images. De plus, bien qu'il prenne plus de temps pour réfléchir à ses réponses, il n'a pas éliminé les "hallucinations", un terme utilisé pour décrire les informations fabriquées par les modèles d'IA. "Nous ne pouvons pas dire que nous avons résolu le problème des hallucinations", admet Bob McGrew, directeur de la recherche chez OpenAI, lors d'une interview avec The Verge.

Pour l'instant, o1 en est à ses débuts. OpenAI qualifie ce lancement de "preview" et le modèle est uniquement disponible pour les clients payants de ChatGPT, avec des restrictions sur le nombre de questions pouvant être posées par semaine. En parallèle, OpenAI lance également o1-mini, une version allégée particulièrement efficace pour la programmation.

Anthony Rodier
A propos de l'auteur

Anthony Rodier

Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.