L'intelligence artificielle va-t-elle vraiment tout révolutionner ?

Depuis l'arrivée de ChatGPT, l'intelligence artificielle (IA) fait la une de tous les médias. On nous répète que c'est LA technologie qui va transformer nos vies, notre travail, notre façon d'apprendre. Mais est-ce vraiment le cas ? Des chercheurs de l'Université du Massachusetts à Boston ont analysé la situation et leurs conclusions sont plutôt surprenantes.

Une révolution qui se fait attendre

Dans les entreprises comme dans les universités, le message est clair : si vous n'utilisez pas l'IA, vous êtes déjà has-been. Pourtant, la réalité est bien différente. Selon une étude du magazine The Economist parue en juillet 2024, l'IA n'a pas encore révolutionné grand-chose. Les entreprises qui ont investi des millions dans cette technologie n'ont pas vu leur productivité exploser comme prévu.

Du côté des universités, l'enthousiasme retombe aussi. Certes, il existe des innovations sympas, comme ce robot conversationnel qui imite le philosophe Platon pour discuter avec les étudiants. Mais les profs s'inquiètent : comment évaluer les dissertations quand on ne peut plus distinguer ce qui est écrit par un humain de ce qui est généré par une IA ?

En médecine : des réussites mais aussi des ratés

Le domaine médical montre bien les deux visages de l'IA. D'un côté, il y a des avancées impressionnantes : on comprend mieux comment fonctionnent les protéines, les images médicales sont plus précises, et la recherche de nouveaux médicaments s'accélère grâce à des entreprises comme Alphafold de Google.

Mais il y a aussi des échecs. Les algorithmes censés prédire l'évolution du COVID-19 se sont plantés, et certains médecins font tellement confiance à l'IA qu'ils en oublient leur propre expertise. La solution ? Utiliser l'IA comme un outil parmi d'autres, pas comme une solution miracle.

L'IA dans l'armée : une course dangereuse

L'aspect militaire pose aussi question. Les États-Unis, la Chine et la Russie se lancent dans une course aux armements intelligents. Mais cette compétition pose deux gros problèmes : les pays moins développés risquent de servir de cobayes pour tester ces nouvelles armes, et on rate l'occasion de créer des règles internationales pour encadrer tout ça.

Alors, faut-il croire tout ce qu'on nous dit sur l'IA ? Pas vraiment. Les entreprises qui développent ces technologies ont tout intérêt à nous faire croire qu'elles sont indispensables. La meilleure approche est sans doute de rester critique et de prendre son temps. C'est à nous tous de décider quelle place on veut donner à l'IA dans notre société, pas aux entreprises de nous l'imposer.