L’intelligence artificielle pourrait faire plonger nos salaires
L’intelligence artificielle a beau impressionner avec ses prouesses, elle inquiète aussi de plus en plus les experts. Caleb Maresca, économiste à l’Université de New York, tire la sonnette d’alarme : selon lui, l’IA pourrait non seulement faire chuter les salaires, mais aussi provoquer une forte hausse des taux d’intérêt.
Depuis l’explosion de ChatGPT d’OpenAI, l’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres. Mais derrière l’engouement, de nombreux spécialistes alertent sur les risques à long terme. Certains vont même jusqu’à évoquer des scénarios catastrophes. Un ancien employé d’OpenAI estime par exemple qu’il y a 70 % de chances que l’IA détruise l’humanité. De son côté, un ancien cadre de Google craint que l’IA soit à l’origine d’une future pandémie. Mais au-delà de ces scénarios extrêmes, c’est la question économique qui inquiète aujourd’hui Caleb Maresca.
Dans une étude récente, l’économiste montre que les simples attentes autour des avancées de l’IA suffisent déjà à impacter l’économie actuelle. Il explique que « ces attentes peuvent profondément modifier les conditions économiques avant même qu’une vraie révolution technologique ne se produise ».
Des salaires sous pression
L’impact de l’IA sur le marché du travail ne fait plus vraiment débat. De nombreux métiers sont déjà automatisés, et ce n’est qu’un début. Elon Musk lui-même prédit que, dans le futur, la majorité des emplois humains seront remplacés par l’intelligence artificielle.
Ce bouleversement ne serait pas sans conséquences pour la société. Geoffrey Hinton, surnommé le "parrain de l’IA", alerte régulièrement sur les dangers de remplacer les humains par des machines. Et selon Caleb Maresca, cette automatisation pourrait faire chuter les salaires de façon drastique.
Mais ce n’est pas tout : il estime que les taux d’intérêt pourraient aussi grimper en flèche, atteignant entre 10 et 16 % dans certains scénarios. Une situation qui pourrait fragiliser l’économie mondiale.
Qui profitera vraiment de l’IA ?
Un autre problème de fond, selon l’économiste, concerne la répartition des richesses. Quand l’IA prend la place d’un chauffeur routier, d’un avocat ou d’un chercheur, les salaires de ces travailleurs ne sont pas automatiquement réinvestis dans la société ou redistribués. Au contraire, ils profitent surtout à ceux qui possèdent ou contrôlent ces technologies.
En clair, sans encadrement ou régulation, l’intelligence artificielle pourrait accentuer les inégalités économiques, en concentrant encore plus les richesses entre les mains de quelques acteurs. Une perspective qui pose de vraies questions sur l’avenir du travail et de notre modèle économique.
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A propos de l'auteur
Que ce soit à travers des critiques objectives, des guides d'achat ou des analyses approfondies, je m'efforce de rendre la technologie accessible à tous, en démystifiant les concepts complexes et en mettant en lumière les aspects pratiques de ces innovations. Mon travail consiste également à partager des réflexions sur l'impact de la technologie sur notre vie quotidienne et à explorer les possibilités fascinantes qu'elle offre pour l'avenir.
