OpenAI et Google veulent assouplir les règles sur le droit d’auteur pour l’IA

OpenAI et Google plaident pour une révision des règles du droit d’auteur afin de permettre aux entreprises d’intelligence artificielle d’entraîner leurs modèles sur du contenu protégé. Dans un document adressé à l’administration américaine, OpenAI soutient qu’un cadre juridique plus souple favoriserait l’innovation et maintiendrait la position dominante des États-Unis face à la Chine dans le domaine de l’IA.

L’entreprise propose une approche qui garantirait à la fois les droits des créateurs de contenu et la compétitivité américaine en matière d’IA. Elle met également en garde contre les risques liés à des réglementations trop strictes, qui pourraient freiner la recherche et le développement des modèles d’IA avancés.

Dans le même document, OpenAI recommande de renforcer les restrictions sur l’exportation de puces IA vers la Chine et encourage le gouvernement américain à intégrer largement l’IA dans ses processus. D’ailleurs, une version spécifique de ChatGPT destinée aux administrations publiques a été lancée plus tôt cette année.

Google a également publié ses propres recommandations, soutenant l’idée que des exceptions au droit d’auteur, comme le "fair use" ou le text and data mining, sont essentielles au développement des modèles d’intelligence artificielle. Selon l’entreprise, ces exceptions permettent d’exploiter des données protégées sans causer de préjudice significatif aux ayants droit et évitent des négociations complexes et imprévisibles.

Cette initiative intervient alors qu’OpenAI fait face à plusieurs poursuites pour violation du droit d’auteur, notamment de la part du New York Times et d’auteurs tels que George R.R. Martin et Jonathan Franzen. Parallèlement, OpenAI accuse certaines entreprises chinoises de copier ses technologies.

La bataille autour du droit d’auteur et de l’IA ne fait donc que commencer, et les décisions politiques à venir pourraient redéfinir les règles du jeu pour l’ensemble du secteur.