Meta s'engage vers un futur d'IA, loin des LLM actuels

Meta se positionne en outsider ambitieux dans le sprint technologique de l'intelligence artificielle (IA). Lors d'une matinée consacrée à l'IA, la firme dirigée par Mark Zuckerberg a partagé sa vision de devenir un acteur majeur de l'IA, mais en prenant son temps. Et visiblement, l'IA générative, c'est pas vraiment leur tasse de thé pour l'avenir. Plutôt, ils misent sur la recherche fondamentale pour développer des assistants personnels capables de faire le pont entre nous et le numérique. Un peu comme leur projet de métavers, non ?

Au siège de Meta France, pas de feux d'artifice mais une séance explicative sur leur stratégie IA. Ils semblent vouloir rejouer la carte de l'outsider, comme pour le métavers. Face à la déferlante ChatGPT en 2022, Meta a dû accélérer sur l'IA générative en lançant Llama 2 et en fusionnant leurs branches de recherche. Mais leur vraie ambition ? Se distinguer en choisissant une voie différente.

À court terme, rien de nouveau sous le soleil : Meta continue de parier sur ses plateformes et produits VR/AR, intégrant l'IA pour améliorer nos expériences en ligne. Mais à plus long terme, ils veulent changer la donne, en s'éloignant des modèles génératifs pour explorer des terrains moins battus, avec une approche open source.

Et les fameux LLM (modèles de langage de grande taille) dans tout ça ? Selon Yann LeCun, figure de proue de l'IA chez Meta, ils sont loin d'être parfaits. Malgré leur capacité à jongler avec les mots, ils manquent de raisonnement et de bon sens, faisant des erreurs « stupides ». Meta vise donc plus haut, à la conquête de l'IA générale, bien au-delà des capacités d'un chat domestique ou même, osent-ils rêver, d'une intelligence surhumaine.

Le projet fou de Meta ? Nous doter d'assistants personnels ultra-intelligents, avec qui on interagirait via des lunettes connectées ou d'autres gadgets futuristes. Ces assistants ne se contenteraient pas de simuler une conversation ; ils comprendraient vraiment le monde autour d'eux, planifieraient, raisonnaient. Pour y parvenir, Meta développe des modèles basés sur des objectifs précis, se concentrant sur ce qui est essentiel plutôt que sur des détails imprévisibles.

Alors, les grands plans de Meta pour l'IA atteindront-ils leur cible, ou suivront-ils le chemin sinueux du métavers ? Seul l'avenir le dira. Mais une chose est sûre : avec leurs solides revenus publicitaires, ils ont de quoi tenir la distance. Et qui sait ? Peut-être que dans cette quête de l'intelligence artificielle avancée, Meta finira par créer le compagnon virtuel dont tout le monde rêve.