Microsoft face à la Commission européenne pour intégration de Teams dans Microsoft 365
- 27/06/2024 à 20:29
C'est un coup dur pour Microsoft que la Commission européenne vient de porter, en pointant du doigt un avantage compétitif jugé déloyal : l'intégration de Teams à Microsoft 365, anciennement connu sous le nom d'Office 365. Ce dossier est encore en phase préliminaire, mais déjà, il presse Microsoft à trouver une réponse adaptée.
Microsoft Teams s'est imposé comme un outil de communication essentiel, surtout avec l'augmentation du télétravail. Microsoft 365, de son côté, regroupe des applications bien connues comme Excel et Word, ainsi que des outils innovants comme Copilot, s'adressant tant aux particuliers qu'aux entreprises de toutes tailles.
Un enjeu de taille pour la concurrence
La Commission européenne garde un œil vigilant sur les pratiques commerciales qui pourraient entraver la concurrence. Des géants de la tech comme Microsoft se retrouvent souvent sous le feu des projecteurs, et des amendes lourdes peuvent s'abattre sur ceux qui enfreignent les règles. Actuellement, l'UE s'alarme particulièrement de la vente conjointe de Teams avec Microsoft 365, une pratique mise en lumière suite à une plainte de Salesforce, la maison-mère de Slack, un concurrent direct.
Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission, n'a pas mâché ses mots : « Il est préoccupant de voir Microsoft favoriser son propre produit en le couplant avec ses applications phares. Si cela s'avère vrai, cela serait contraire à nos lois antitrust. »
Microsoft coopère pour l'instant
Pour le moment, aucune sanction n'a été prononcée contre Microsoft. L'entreprise a la possibilité de répondre aux accusations et de proposer des solutions. Si Microsoft ne montre pas une volonté de résoudre le problème, l'affaire pourrait aller en procès, avec des conséquences financières potentiellement énormes : jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise pourrait être exigé.
Dans un esprit de collaboration, Microsoft a déjà modifié son offre en avril dernier, en proposant des options où Teams est facultatif, tout en améliorant l'interopérabilité de ses produits. Brad Smith, président de Microsoft, a affirmé leur engagement à répondre aux préoccupations de la Commission.
Cependant, le chemin semble encore long et semé d'embûches. L'affaire reste donc à surveiller de près, tant du côté de l'UE que de Microsoft, pour voir si finalement, la Commission décide de renforcer sa position ou de reculer devant un rapport définitif possiblement clément.
Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.
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