Transition vers la fibre optique : un défi pour les municipalités françaises
- 15/07/2024 à 07:19
Les maires de France montent au créneau face aux enjeux de la transition du réseau ADSL vers la fibre optique, qui se profile à l'horizon 2030. Cette évolution technologique, déjà entamée depuis le début de l'année 2024, s'annonce complexe, surtout dans le contexte d'une communication défaillante et d'un soutien insuffisant de la part du gouvernement et des opérateurs de télécommunications.
À partir du 31 janvier 2026, il ne sera plus possible de souscrire à un abonnement ADSL dans les 2 145 communes concernées, incluant de grandes villes telles que Rennes, Brest et le 3e arrondissement de Lyon. Cette annonce a provoqué une vague d'inquiétude, notamment en raison des retards pris dans le déploiement de la fibre optique en 2023, qui ont laissé certains objectifs inatteints.
Le taux de couverture en fibre optique FTTH peinait à atteindre 86 % à la fin de l'année 2023, loin de l'objectif espéré de 96 à 98 % pour fin 2025. Les élus locaux expriment leurs craintes : le passage à la fibre pourrait être semé d'embûches, soulevant des défis techniques et sociaux, notamment pour les zones justes au-dessus des 80 % de couverture.
La fin du réseau cuivre n'affecte pas seulement l'accès à Internet, mais également le service téléphonique traditionnel, essentiel pour de nombreux citoyens, en particulier les seniors. Ces derniers, souvent réticents à moderniser leur installation domestique, se retrouvent à un carrefour technologique qu'ils ne souhaitent pas forcément emprunter.
Dans des localités comme Darazac, la sensibilisation des résidents les plus âgés devient prioritaire. Le refus d'adopter la fibre optique pourrait entraîner la perte de leur ligne téléphonique fixe, une perspective loin d'être anodine. Les communes, déjà à bout de souffle, déplorent un manque d'accès à des informations cruciales qui leur permettraient de mieux cibler leur communication et d'organiser les déploiements de manière efficace.
Les solutions de proximité, telles que le porte-à-porte, sont envisagées pour pallier les lacunes de communication, bien que cette méthode ait ses limites. L'urgence de trouver des solutions pratiques pour une transition en douceur est palpable, d'autant plus que certains habitants, notamment les propriétaires de résidences secondaires, ne voient pas l'intérêt immédiat de passer à la fibre tant que le réseau cuivre fonctionne encore.
Dans ce contexte, les associations d'élus appellent à la création d'une instance tripartite – État, collectivités locales et opérateurs – pour mieux encadrer cette mutation technologique et éviter que le poids de la communication ne repose uniquement sur les épaules des mairies. Sans un tel support, les coûts et les efforts exigés pourraient s'avérer trop lourds pour les communes, déjà confrontées à de multiples défis.
Dans ce paysage en pleine mutation, la responsabilité de la communication reste un point de friction majeur. Pour les élus comme pour les citoyens, la route vers l'ère du très haut débit est semée d'obstacles, mais également de promesses, à condition que chaque acteur prenne part activement à ce grand projet national.
Source : Maires de France
Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.
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