RTX 50 : des cartes graphiques sous pression, marges au plus bas

Les cartes graphiques RTX 50 continuent de faire parler d'elles, mais cette fois, ce ne sont pas les performances qui attirent l'attention. Depuis leur lancement, les marges des partenaires sont si réduites que certains dénoncent une situation intenable, qualifiant même cela d'« opération de charité ».

Coûts en hausse, marges en chute libre

La nouvelle mémoire GDDR7, utilisée sur ces cartes, fait exploser les coûts de production. Malgré les efforts des fabricants de puces pour optimiser les dépenses, les tarifs unitaires restent élevés. Les remises négociées sur les composants n’arrivent pas à compenser cette augmentation.

NVIDIA complique encore la situation avec ses Founders Edition. Ces modèles officiels, souvent bien conçus et vendus à des prix compétitifs, concurrencent directement les versions personnalisées des partenaires. Résultat : les fabricants tiers sont contraints de réduire encore plus leurs marges ou de répercuter la hausse des coûts sur le prix final.

Moins de stocks, des prix qui grimpent

Les difficultés ne s’arrêtent pas là. Pour éviter de produire des cartes peu rentables, les assembleurs limitent leurs stocks. Cette rareté sur le marché favorise des variations de prix importantes, laissant parfois place à un marché parallèle où certains détaillants gonflent les tarifs de manière excessive.

Pour les consommateurs, cela se traduit par un écart grandissant entre les modèles basiques et les éditions haut de gamme, qui intègrent des refroidissements avancés ou des fréquences boostées.

Un avenir incertain pour les partenaires et les joueurs

Si cette situation persiste, elle pourrait freiner les investissements des marques dans des innovations techniques comme les systèmes de refroidissement ou des alimentations plus robustes. La diversité des modèles pourrait en pâtir, au détriment des consommateurs.

Pour l’instant, les regards se tournent vers la concurrence, qui pourrait rebattre les cartes avec des offres plus attractives. Cependant, entre les fluctuations monétaires et la disponibilité des composants, il est difficile d’estimer quand – et si – la situation se stabilisera.