Pourquoi les joueurs boudent les nouvelles RTX 50 de NVIDIA ?

Pourquoi les joueurs boudent les nouvelles RTX 50 de NVIDIA ?

Attendue comme une évolution majeure, la nouvelle génération de cartes graphiques RTX 50 de NVIDIA peine à convaincre. Entre des prix jugés trop élevés, une disponibilité limitée et un gain de performance jugé peu impressionnant, les joueurs ne semblent pas au rendez-vous.

Sur Newegg, l’un des plus gros revendeurs de matériel informatique aux États-Unis, les modèles les plus populaires ne sont pas les plus récents, mais plutôt des cartes plus anciennes, au meilleur rapport qualité-prix. En tête du classement : la MSI Ventus GeForce RTX 4060 8 Go, vendue à 459,98 dollars. Une carte qui assure des performances solides en 1080p et 1440p, sans exploser le budget. Elle surpasse même la Radeon RX 7800 XT de Gigabyte, qui pourtant embarque 16 Go de VRAM et offre une meilleure puissance globale pour un prix similaire.

Ce choix des consommateurs montre une tendance claire : les joueurs cherchent avant tout un bon équilibre entre performances, disponibilité et prix raisonnable. Finie la course à la carte la plus puissante du moment.

Dans le top 20 des ventes, une seule carte RTX 50 est présente : la TUF Gaming RTX 5070 OC d’Asus, vendue 739,99 dollars. C’est aussi la seule RTX 50 en stock parmi les références listées. Un constat qui soulève des questions : les joueurs ne sont-ils plus intéressés ou s’agit-il d’un simple problème de production ? La vérité est sans doute entre les deux.

La dernière enquête de Valve sur les configurations des utilisateurs Steam, publiée en mars 2025, va dans le même sens. La carte graphique ayant connu la plus forte progression est... la GTX 1650. Une carte sortie il y a six ans ! De quoi illustrer la réalité : de nombreux joueurs ne ressentent pas le besoin de changer de matériel, ou tout simplement n’ont pas les moyens de suivre les hausses de prix. Même les RTX 4000 reculent, tandis qu’AMD progresse doucement mais sûrement.

La tendance semble se confirmer à l’international. Au Japon par exemple, AMD représenterait désormais 45 % du marché des cartes graphiques, alors que NVIDIA y dominait largement jusqu’à présent.

Enfin, un malaise plus global s’installe : une partie de la communauté gaming a le sentiment que NVIDIA se détourne peu à peu du jeu vidéo, pour se concentrer sur l’intelligence artificielle et les datacenters. Cette impression est-elle fondée ? Peut-être pas entièrement, mais elle suffit à faire naître une certaine méfiance.

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.