Critique d'Atlas : un robot peut-il porter un film ?

Critique d'Atlas : un robot peut-il porter un film ?

Après avoir brillé dans "Mother", Jennifer Lopez revient sous les feux de la rampe avec "Atlas", une aventure de science-fiction qui nous propulse loin de l'ordinaire. Alors, le film est-il à la hauteur pour porter tout un genre sur ses épaules ?

Dans "Atlas", Jennifer incarne une analyste déterminée travaillant pour une organisation mondiale. Sa mission ? Mettre un terme à une intelligence artificielle qui s'est retournée contre ses créateurs. Repérée sur une planète lointaine, elle part avec une équipe de militaires pour capturer cette IA rebelle. Mais les choses tournent mal, et elle se retrouve isolée, ne pouvant compter que sur un mecha dirigé par une IA.

Imaginez un film où une héroïne, traumatisée par le passé, doit affronter une IA malveillante aux côtés d'une machine bienveillante. Comparer ce long-métrage à des chefs-d'œuvre du cinéma serait injuste, mais on ne peut ignorer ses clins d'œil appuyés à "Terminator 2".

Jennifer Lopez incarne une femme forte, empêtrée dans ses traumatismes, refusant les avances d'un robot un peu trop désireux de se synchroniser avec elle. À ses côtés, Simu Liu livre une performance glaciale en tant que robot doté de libre-arbitre. Mark Strong et Sterling K. Brown jouent des rôles tellement similaires qu'on pourrait croire qu'ils sont la même personne.

Le film peine à trouver son humanité. Entourée de personnages peu développés, Jennifer Lopez semble mener un monologue constant. Le scénario, prévisible dès les premières minutes, laisse peu de place à la surprise. Toutefois, le groupe de militaires d'élite, aussi anonymes soient-ils, apporte un peu d'action bienvenue.

"Atlas" n'atteint pas les sommets du divertissement, mais il possède des moments de folie créative qui sauvent parfois la mise. Brad Peyton, bien que critiqué, injecte une énergie palpable dans les séquences de mechas, transformant chaque affrontement en une démonstration de puissance visuelle.

Malgré un scénario qui laisse à désirer, le film s'offre des séquences d'action ambitieuses, mêlant esthétique de jeu vidéo et affrontements intenses. Ce n'est pas toujours joli à voir, mais il y a un certain plaisir à découvrir ces moments de libération créative.

En fin de compte, "Atlas" est loin d'être un chef-d'œuvre, mais il offre un divertissement honnête, idéal pour passer le temps sans trop réfléchir. C'est un film qui, à défaut de porter la voûte céleste, peut au moins soulever une grosse peluche à la fête foraine.

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.