The Last of Us saison 2 : tensions, révélations et un vent de revanche

The Last of Us saison 2 : tensions, révélations et un vent de revanche

La saison 2 de The Last of Us démarre avec un épisode baptisé “Future Days”, qui donne immédiatement le ton : les choses ne sont plus comme avant entre Joel et Ellie. Si leur complicité était le cœur vibrant de la première saison (et du jeu), ici, leurs échanges se font rares... et tendus.

Dès l’ouverture, la série reprend là où elle s’était arrêtée. Ellie dit simplement “ok” à Joel, acceptant à demi-mot son mensonge sur ce qui s’est réellement passé à l’hôpital avec les Fireflies. Cinq ans ont passé, mais cette vérité tue continue de peser lourd. À tel point que Joel consulte désormais une thérapeute, Gail, incarnée par une Catherine O’Hara à la fois mordante et vulnérable. Les séances ne sont pas classiques : au fil d’un verre de trop, Gail confie que Joel a tué son mari, Eugene (un clin d’œil aux joueurs du deuxième opus), et lui avoue ne pas lui avoir pardonné.

Cette séquence met en lumière un Joel plus humain, plus fragile que jamais. Un homme rongé par le doute, qui finit par craquer : "Je n’ai pas blessé Ellie. Je l’ai sauvée." Puis il fuit, incapable d’en dire plus.

L’épisode introduit aussi Dina, nouvelle venue et meilleure amie d’Ellie. Elle perçoit vite la tension entre Ellie et Joel et n’hésite pas à le confronter. Lui tente de banaliser, parlant de conflits “père-fille”, mais ses mots trahissent un malaise plus profond.

Le moment fort de l’épisode reste la soirée du Nouvel An. Dina et Ellie y partagent une danse puis un baiser — avant d’être agressées verbalement par un ivrogne. Joel intervient pour les défendre… mais au lieu de gratitude, il se prend une réplique cinglante d’Ellie et s’éloigne, blessé. Ce malaise entre eux, bien que réaliste et justifié par l’histoire, laisse un goût amer tant leur alchimie nous avait marqués dans la saison précédente.

Mais “Future Days” ne se limite pas à l’introspection. Il introduit aussi Abby, figure-clé du deuxième jeu. On apprend qu’elle cherche Joel, et qu’elle est bien décidée à lui faire payer le massacre des Fireflies à Salt Lake City. La série fait le choix de présenter Abby plus tôt que dans le jeu, pour mieux étoffer ses motivations.

Du côté des créatures, l’épisode reste mesuré. Ellie et Dina croisent quelques Clickers, mais c’est surtout l’apparition d’un Stalker, sournois et terrifiant, qui marque les esprits. On sent que la menace des Infectés va monter en puissance au fil des épisodes — en tout cas, c’est ce que les showrunners ont promis.

Enfin, les clins d’œil au jeu sont discrets mais efficaces. Notamment la scène de la fête, recréée avec fidélité dans sa mise en scène, qui ravira les fans les plus attentifs.

Verdict : 6/10. Un épisode d’exposition solide, riche en émotion et en tensions, qui pose les bases d’une saison prometteuse — mais encore calme sur le plan de l’action. On attend la suite avec impatience… et un lance-flammes.

Alexandre Leroux
A propos de l'auteur

Alexandre Leroux

Mon travail quotidien consiste à tester de nouveaux appareils, à rédiger des critiques objectives, à couvrir des lancements de produits, et à interviewer des acteurs clés de l'industrie. Je m'engage à fournir des informations précises et pertinentes pour aider les consommateurs à comprendre et à naviguer dans le paysage technologique en constante évolution.