Test de Diablo 4 : Vessel of Hatred - Une extension qui divise

Test de Diablo 4 : Vessel of Hatred - Une extension qui divise

Près d'un an et demi après la sortie de Diablo 4, Blizzard nous livre enfin sa première extension majeure : Vessel of Hatred. Ce nouveau contenu promet de conclure l'histoire commencée avec le retour de Lilith, tout en apportant un souffle nouveau au jeu d'action-RPG. Au menu : une nouvelle classe à jouer, de nouvelles mécaniques et une zone inédite à explorer. Mais cette extension tient-elle vraiment ses promesses ? Plongeons dans les jungles de Nahantu pour le découvrir.

Une histoire qui ne tient pas toutes ses promesses

Vessel of Hatred nous emmène directement à la suite des événements de Diablo 4. Pour y accéder, il faudra avoir terminé la campagne principale du jeu. On y retrouve Neyrelle, désormais en possession de la Pierre d'Âme de Méphisto, partie dans les jungles de Nahantu pour tenter de sauver le monde. L'extension tient sa promesse de conclure l'histoire de Neyrelle, mais pas forcément comme on l'aurait imaginé.

Le scénario brille par son écriture soignée et ses dialogues riches, portés par d'excellents doublages. L'ambiance sombre et poétique colle parfaitement à l'univers de Diablo. Méphisto, le véritable héros de cette extension, incarne la haine sous toutes ses formes. Sa résurgence menace non seulement de détruire le monde de Sanctuaire, mais aussi de briser les fragiles alliances forgées dans les conflits précédents.

Malheureusement, alors que l'histoire atteint son paroxysme et que l'on s'attend à un dénouement épique, Vessel of Hatred nous rappelle ce qui se fait de pire dans la gestion des quêtes d'un jeu de rôle d'action. On se retrouve à accomplir des tâches sans intérêt, à parler à des personnages qui semblent avoir oublié que l'apocalypse est imminente. Ce ralentissement du rythme est frustrant et donne l'impression que la véritable conclusion de l'histoire est reportée à une future extension.

Un monde magnifique mais parfois trop familier

Malgré ces défauts narratifs, Blizzard excelle toujours dans l'art de créer des mondes immersifs. Les jungles de Nahantu sont sublimes, pleines de vie et de dangers cachés. La direction artistique est au sommet de son art, avec des jeux de lumière et des ambiances qui renforcent le sentiment d'oppression et l'aspect épique de l'aventure.

Le retour de la ville de Kurast, absente depuis Diablo 2, ravira les fans de longue date. Bien que transformée par le temps, la cité conserve des éléments familiers qui éveilleront la nostalgie des joueurs vétérans. Cependant, les nouveaux venus pourraient trouver que certains aspects manquent d'originalité.

Le Sacresprit : une nouvelle classe puissante mais déséquilibrée

L'ajout majeur de Vessel of Hatred est la nouvelle classe du Sacresprit. Ce personnage hybride mêle magie divine et corruption démoniaque, rappelant l'Assassin de Diablo 2 et le Moine de Diablo 3. Spécialiste des arts martiaux, le Sacresprit peut se spécialiser dans différentes voies, chacune associée à un animal totémique : le Gorille pour la puissance, l'Aigle pour la précision, le Jaguar pour l'agressivité, et le Mille-Pattes pour le contrôle de foule.

Malheureusement, le Sacresprit souffre de problèmes d'équilibrage. Il est tellement polyvalent et puissant que le jeu perd rapidement en difficulté. Ce n'est que dans le dernier tiers de l'extension que l'on commence vraiment à apprécier les subtilités de cette nouvelle classe.

Des mercenaires au potentiel inexploité

Vessel of Hatred introduit également un système de mercenaires qui peuvent vous accompagner dans vos aventures. Quatre classes sont disponibles : porteur de bouclier, rôdeur, berserker et démon. Malheureusement, ce système manque de profondeur. Les mercenaires sont absents en mode multijoueur et leurs compétences sont soumises à des conditions de déclenchement parfois frustrantes. On aurait aimé plus de possibilités de personnalisation et d'interaction avec ces compagnons.

Un contenu endgame mitigé

Pour finir, l'extension propose de nouveaux défis pour le contenu de fin de jeu. Les défis coopératifs de la Citadelle Sombre et les donjons contre-la-montre des Bas-Fonds de Kurast offrent un certain renouvellement, mais avec un goût de déjà-vu pour les habitués de la série.

En conclusion, Vessel of Hatred est une extension paradoxale. Techniquement impressionnante et visuellement splendide, elle pèche par un équilibrage discutable et une narration qui laisse sur sa faim. Si elle apporte du contenu supplémentaire bienvenu à Diablo 4, elle ne révolutionne pas la formule comme ont pu le faire certaines extensions précédentes de la série. Les fans de longue date apprécieront le retour à Kurast, mais la nostalgie seule ne suffira peut-être pas à justifier l'achat pour tous les joueurs.

75 / 100

Points Forts

  Direction artistique exceptionnelle, particulièrement dans les jungles de Nahantu
  Retour nostalgique et bien réalisé de la ville de Kurast
  Nouvelle classe du Sacresprit avec des concepts intéressants
  Excellents doublages
  Ambiance sombre et immersive fidèle à l'univers de Diablo

Points Faibles

  Problèmes d'équilibrage, notamment avec la classe du Sacresprit trop puissante
  Conclusion de l'histoire décevante et interrompue
  Système de mercenaires sous-exploité et limité
  Manque d'innovation dans le contenu endgame
Yannis Calvo
A propos de l'auteur

Yannis Calvo

Je suis passionné par les jeux vidéo depuis mon plus jeune âge. Mon amour pour l'univers numérique m'a conduit à explorer constamment les dernières avancées dans le monde des smartphones, tablettes, ordinateurs et bien d'autres gadgets technologiques. Armé d'une curiosité insatiable, j'aime dévoiler les dernières tendances et innovations, partageant avec enthousiasme mes découvertes avec la communauté en ligne. Mon engagement envers l'exploration constante des frontières de la technologie me permet de présenter aux lecteurs un aperçu captivant de ce que le futur numérique nous réserve.